Vous connaissez ça la mizuna ? Moi je l'ai découverte sur le marché avec plein d'autres petites pousses pour composer son mesclun. Je ne connaissais pas cette verdurette là. Elle vient du japon, elle est très verte et joliment découpée. Je demande qu'elle goût elle a. On me répond : croquante et poivrée. Je dis étonnée : Ah bon ? Comme la roquette alors. Oui, oui tout à fait. J'en demande aussitôt une grosse poignée pour en faire une salade le jour même. Je la prépare comme une roquette : lavage, esssorage, vinaigrette avec une pointe d'ail, des pignons de pin grillés. Elle escorte un carpaccio de saumon au basilic. L'effet est ravissant mais au niveau du goût : rien. C'est vrai que cela croque. Un peu trop même, cela me fait penser au pissenlit qu'il faut laisser macérer dans sa sauce pour l'attendrir. Mais il n'y a pas cette belle saveur sauvage de la salade des grands chemins. La mizuna a la feuille dure et aucun goût. Rien à voir avec la piquante roquette. Ni la scarole, ou la batavia, qui donne une plus grande impression de fraîcheur verte du jardin. Ici il faut mâcher longtemps, sans plaisir. C'est de l'herbe à lapin ! Dimanche dernier je retourne donc au marché et je me plante devant l'étal de jeunes pousses. Je raconte mon aventure décevante avec la mizuna. On me répond avec un haussement d'épaules : Ah mais faut la mélanger avec d'autres pousses comme la moutarde rouge, la roquette ou les jeunes épinards, parce qu'elle fait joli au milieu des autres. Je reste ébahie. On vend de la salade pour faire beau maintenant. Même si c'est pas bon. Il y a des modes alimentaires qui me dépassent totalement.
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