Il sort le 7 octobre et tout le monde ne parle que de lui, le livre événement de cette rentrée littéraire "Fragments" (Seuil) les carnets intimes de Marylin Monroe. Il y a eu beaucoup de livres sur et autour de la star, voici de l'inédit : SON livre. Celui qu'elle aurait sans aucun doute écrit si elle était devenue vieille, moche et ridée. Voilà son journal intime, ou des extraits, ses poèmes, ses lettres, ses photos, le tout datant de 1946 au 4 août 1962 (veille de sa mort), mis en page pour la plus grande joie de ses nombreux fans à travers le monde et surtout... pour le business.
Car Marylin fait vendre. Beaucoup. Tout le monde le sait et surtout les éditeurs. Que dire sur Marilyn qui n'ait déjà été dit, écrit, filmé ? Voici la bonne idée, la Marylin nouvelle est arrivée, un peu avant le bojo nouveau : Marylin était un écrivain. Scoop ultra médiatique.
Qu'apprend-on dans ses écrits ? Je ne sais pas, je ne les ai pas lu et je n'en ai pas envie Ce que j'entends et lis dans la presse à leurs sujets me coupe l'appétit. Ce qui me crispe le plus est sans aucun doute cette surprise attendrie et émerveillée "parce qu'elle savait écrire ?" Oui, non seulement elle était belle, sexy, drôle mais en plus ce n'était pas une gourde. Cela n'en fait pas pour autant un auteur d'ailleurs. Cela arrive assez souvent qu'une belle femme soit intelligente. Et ça, ça en bouche visiblement un coin à tous les machos du moment. Et à lire les titres des journaux : ils sont encore nombreux. Et le pire, c'est que dans le tas il y a quelques femmes...
Ses écrits méritait-ils d'être publiés ? La grande romancière américaine Joyce Carol Oates, qui a écrit il y a dix ans un très émouvant roman sur la vie de la star Blonde (réédité chez Stock) et qui a lu à cette occasion ses carnets intimes, a confié à leurs sujets lors de sa venue au Festival du Film Américain de Deauville en septembre dernier "...Il n'y a pas de véritable construction de la langue mais ce sont des impressions de vie crues et touchantes..." (Source: Inrock).
C'est clair comme réponse, non ? Marylin déplorait, parait-il, que son image soit exploitée à des fins mercantiles, elle n'a pas fini de se retourner dans sa tombe.