Super conte de fée !
Ils sont trois orphelins à l'enfance massacrée : Salomon a huit ans en 1974 quand il doit quitter l'Ethiopie, à feu et à sang, pour une école d'état quasi militaire à Cuba. La même année, dans un petit village près de Bombay en Inde deux soeurs Mouna et Sita, onze et six ans, sont brutalement séparées. L'une est vendue pour une poignée de roupies à un atelier de tissage de tapis, l'autre est recueillie dans un orphelinat. catholique. Chacun emporte au fond du coeur et pour tout bagage des volutes de santal, des odeurs d'eucalyptus, traces d'enfance fugaces... Les rêves de bonheur et d'amour de ces trois enfants se réaliseront-ils un jour ? Peut-être, car trente ans plus tard, les routes de Mouna, Sita et Salomon se croiseront... à Barcelone. Inspiré par l'histoire vécue de ses deux auteurs, ce roman rend hommage à l'adoption et aux organisations pour l'enfance dans le monde à travers le destin de trois enfants à qui rien ne semblaient sourire en venant au monde dans le vacarme des "pays émergents". Touchant et résolument optimiste.
J'ai adoré : le portrait de chacun des ces trois enfants dans leurs différences d'origines et de cultures et leurs espoirs communs, les passages sur l'histoire de l'Ethiopie et ses révolutions ainsi que le ton chaleureux et sans mélo du roman.
Traduit du catalan par François-Michel Durazzo.
Traces de santal, Anna Soler-Pont et Asha miro (Buchet-Chastel) 360 p 23 € en vente sur ce blog.