Si vous les avez loupé en grands formats, glissez dans votre valise ces épatants romans parus cette année en format poche, ils seront d'excellente compagnie et pas seulement les jours de pluie !
La vie en soudine, David Lodge, Rivages poches, 464p, 9,50 €.
Desmond vieillit, il perd l'ouie. Face à son épouse, mondaine survoltée, faire la sourde oreille donne lieu à des scènes cocasses. Drôle et tendre. Le meilleur Lodge depuis Thérapie.
Et Nietzsche a pleuré, Irvin Yalom, 506p, 7,50 € (Le Livre de Poche)
Fantasque, érudit et drôle. Le docteur Breuer soigne Nietzsche qui souffre de maux étranges... Malicieuse et passionnante façon de raconter l'Histoire de la psychanalise métissée de philosophie. Totale réussite.
Les déferlantes, Claudie Gallay, 540p 8,00 €, (J'ai Lu)
Le bout du monde en furie : La Hague, la lande sauvage, une femme seule avec son chagrin, des habitants étranges et le secret de Lambert qui intigue. Ecriture forte et émouvante. Chef d'oeuvre à lire absolument avant de découvrir le nouveau roman de Claudie Gallay le 18 août "L'amour est une île".
L'origine de la violence, Fabrice Humbert, 346p, 6,95 € (Le Livre de Poche)
Lors d'une visite scolaire à Buchenwald, un jeune prof tombe en arrêt devant une photo de détenu. Il ressemble à son père. Enquête haletante sur un secret de famille doublée d'une réflexion subtile sur la violence, celle que l'on subit, celle que l'on inflige. Impressionnant.
Sur la plage de Chesil, Ian MacEwan,192p, 6,10 € (Folio)
Jeunes, beaux, amoureux, Florence et Edward se marient et vont vivre leur première nuit d'amour. Lui, inquiet. Elle, terrifiée. En 1960 le sexe est tabou, le mariage l'union de deux étrangers. Plume sublime.
Le tigre blanc, Aravind Adiga, 320p, 8,20 € (10/18)
Balram raconte son ascension sociale dans l'Inde moderne dite démocratique mais toujours régie par le principe des castes et de l'injustice. Passionnant et fracassant.
Le soldat et la gramophone, Sasa Stanisic, 440p, 6,95€ (Le Livre de Poche)
La guerre de Bosnie vue par un petit garçon. Récit autobiographique émouvant, terrifiant et pourtant souvent drôle. Ode à l'enfance, ses joies et illusions. Excellent.
Best Love Rosie, Nuala O'Faolain, 446p, 8,90 € (10/18)
Min a élevé Rosie à la mort de son père.Et puis Rosie est partie vivre sa vie sans un regard en arrière. Quand elle revient prendre soin de Min, les retrouvailles sont tourmentées. Sensible roman sur le manque, la solitude et la vie qui nous échappe.
La solitude des nombres premiers, Paolo Giordano, 348p, 7 € (Points)
Adolescente solitaire, Alice souffre d'une claudication depuis l'enfance. Mattia, responsable de la mort de sa soeur jumelle, s'est replié dans les mathématiques observant la rencontre possible des nombres premiers. Abstraction qui se concrétisera dans la réalité, le destin d'Alice et celui de Mattia seraient liés ? Magique premier roman, belle consolation à nos solitudes.
Deux excellents Polars en format poche :
Enfant 44, Tom Rob Smith, 522p, 7,80€ (Pocket)
En 1954, l'agent de police Léo ne croit pas à la version officielle sur la mort accidentelle du petit garçon retrouvé sur la voie ferrée. Il se met en quête de la vérité. Suspens extrème et critique violente du système soviétique. Edifiant et palpitant.
Bird est vivant !, Bill Moody, 382p, 9,50 € (Rivages Noir poche)
Le lieutenant Dan Cooper de la police de Santa Monica sollicite l'aide de son vieil ami, le pianiste Jall Evan Horne, pour élucider un crime étrange : l'assassinat du saxophoniste Ty Rodman, mort à la même date que Charlie "Bird" Parker. Se dévore comme le meilleur des morceaux de jazz...