La sortie du film est l'occasion de parler du roman que j'ai beaucoup aimé, lui. Le film m'a déçue. Kristin Scott Thomas est le seul intérêt et pourtant la lumière très laide ne l'avantage pas. Tout le monde joue faux et sans passion, surtout les gamins. Il n'y a aucune tension, aucun rythme, aucune émotion. Tout le monde s'ennuie, comédiens et spectateurs compris. Bref ! Un très mauvais mélo. Quel gâchis !!!
Lisez plutôt le roman de Tatiana de Rosnay paru en 2006 et réédité aujourd'hui. Au niveau historique c'est très intéressant, au niveau du suspense c'est impeccable et au niveau de l'émotion il y a la bonne dose. Parfois limite. L'histoire est celle d'une journaliste américaine vivant à Paris, âgée d'une quarantaine d'année et qui prépare un sujet sur les jours sombres du Vel' d'Hiv transformé en camp lors de la rafle des juifs de Paris organisée par la police française le 16 juillet 1942. En menant son enquête un point la sidère : ses beaux parents ont emménagé dans un appartement du Marais, qu'ils ont par la suite acheté, quelques jours après la fameuse rafle et le départ forcé des familles juives habitant sur place. Le savait-il ? Qui était cette famille juive ? Qu'était-elle devenue ? Julia enquête sur ce que les français préfèrent taire : leur collaboration passive sous l'occupation allemande. Elle dérange et agace sa belle famille et son mari. Elle s'entête. Quel secret de famille va-t-elle faire surgir au grand jour ? Une chose est certaine, cette histoire sortie d'un passé glauque va transformer le présent et l'avenir de Julia. Un roman très bien construit, avec des allers et retours entre hier et aujourd'hui équilibrés, un récit bien documenté et très bien mené. Le ton touche et captive. On se laisse embarquer par les personnages, tous très attachants. On est ému, on a honte, on regrette de ne rien pouvoir changer à l'Histoire. Un roman qui nous suit encore quand la dernière page est refermée.
Elle s'appelait Sarah, réédition, 368 p 22 €, éditions Eloïse d'Ormesson.